«Tous les cantons romands s’accordent sur ce point: il ne faut pas mettre la barre trop haut pour les élèves.»
Jérôme Amez-Droz, secrétaire général du Département neuchâtelois de l’éducation et de la famille, nous confirme la ligne définie par les directions romandes de l’instruction publique: durant l’épidémie de Covid-19, le travail scolaire que les enfants réaliseront à domicile devrait se limiter, dans un premier temps, à des répétitions de notions déjà vues en classe.
«Eviter de créer des inégalités»
«Il s’agit de consolider les acquis et d’approfondir les connaissances déjà vues. Les enseignants et enseignantes, qui ont réalisé un travail hors-norme depuis vendredi dernier, ne doivent pas se mettre trop de pression. Idem pour les parents!», précise bien Jérôme Amez-Droz.
Il n’est donc pas souhaitable, pour l’instant, d’introduire de nouvelles notions dans le programme scolaire à domicile. «En l’absence d’enseignement présentiel, il faut à tout prix éviter de créer des inégalités. Actuellement, l’objectif est que les élèves gardent un lien avec l’école, le travail scolaire et le goût d’apprendre, car cette période de semi-confinement sera probablement longue. Il n’est pas impossible qu’elle se prolonge jusqu’à l’été.»
Après quelques semaines, les cantons romands dresseront un premier bilan: «Si ce travail d’approfondissement des notions fonctionne bien, nous pourrons peut-être évoluer dans les apprentissages. Mais il faut vraiment veiller à prendre tout le monde avec, et à ne laisser aucun élève sur le bord du chemin.»
Pas de fiches à imprimer soi-même
Toujours pour éviter de creuser des inégalités entre élèves, le Service de l’enseignement obligatoire a envoyé mercredi soir une directive recommandant aux enseignants de ne pas demander aux familles d’imprimer elles-mêmes des fiches scolaires à domicile.
Ce message a été rappelé à toutes les directions d’école ce vendredi. «Il s’agit de tenir compte du fait que chaque famille ne dispose pas de plusieurs ordinateurs et n’a pas la possibilité d’imprimer des documents à domicile», indique Jérôme Amez-Droz.