ÉCLAIRAGE - PAR DANIEL DROZ
Bernard Soguel ne briguera pas le siège laissant vacant par Gisèle Ory au Conseil des Etats. La nouvelle est tombée hier sous forme de plaidoyer. L'ancien conseiller d'Etat livre un testament politique. Un peu à l'image, pour ceux qui s'en souviennent, du Français Jacques Delors en 1994. En direct sur TF1, l'ancien président de la Commission européenne expliquait tout ce qu'il pouvait amener en étant candidat à la présidentielle de 1995. Avant de déclarer, 40 minutes plus tard, qu'il n'était pas candidat.
Ne jetons pas la pierre à Bernard Soguel! En évoquant des thèmes comme la revalorisation des salaires par rapport au rendement des capitaux; l'éthique humanitaire et la relance du débat sur l'adhésion à l'UE, il livre ses convictions. Convictions qui ont guidé son action politique. La décision de Bernard Soguel ouvre, a priori, un boulevard à Didier Berberat. Il devrait, logiquement, être le candidat du PSN. Reste à savoir si l'élection sera tacite. «Je suis prêt à affronter les urnes», dit l'actuel conseiller national. Face à qui? A droite, personne ne conteste ce siège. Donc, sauf candidature plus ou moins farfelue, il n'y aura pas d'élection le 27 septembre. Le Ponlier Jacques-André Maire, du coup, entrera au National. De son côté, Annie Clerc devrait être la première femme socialiste à siéger, dès 2010, au Conseil communal de La Chaux-de-Fonds. Bernard Soguel évite donc au PSN une bringue de ménage et lui permet de faire émerger de nouvelles têtes. Il laisse un héritage et fait preuve de sagesse.
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Bernard Soguel renonce à briguer le siège de Gisèle Ory au Conseil des Etats à Berne. A peine sorti du Gouvernement cantonal, le socialiste ne veut plus de mandat politique à 100%. La porte des Etats s'ouvre pour Didier Berberat, le conseiller national chaux-de-fonnier a déjà annoncé sa candidature. /as