Juché sur une petite estrade, on voit les poissons nager dans la cuve. On les voit, car Guillaume de Tribolet a enclenché la lumière dans le hangar où ils sont élevés. Le reste du temps, il y fait nuit noire. La température de l’air et de l’eau s’élève à 22 degrés en permanence. Ou encore: «Je vous remercie de ne pas toucher les cuves et d’éviter les vibrations. Le sandre est un poisson extrêmement sensible.»
Cette remarque illustre l’une des multiples difficultés auxquelles Guillaume de Tribolet et son père Olivier ont été confrontés depuis le lancement de leur projet: construire et exploiter une pisciculture. Quatre ans plus tard – et 700 000 francs investis – la Maison du sandre, sur les hauteurs de Valangin, a entamé la phase de commercialisation. C’était l’automne passé. Résultat: «Nous sommes dans le tir à tous points de vue».