Bien qu'apolitique, le SER a été poussé à agir par les propositions de l'UDC sur l'école. Elles ont provoqué une forte émotion au sein des membres. La section neuchâteloise du SER, le SAEN, a présenté aujourd'hui ses arguments lors d'une conférence de presse à Colombier.
L'UDC a défendu en octobre sa position sur l'école. Elle s'en prend notamment au temps partiel, veut une formation allégée des enseignants, privilégie le dialecte au jardin d'enfants.
Aux yeux du SER, l'UDC propose «un modèle scolaire ségrégationniste», qui «consiste à séparer le plus rapidement les «bons» élèves des « mauvais », les suisses des étrangers, les handicapés des normaux.»
Le SER a pris le temps d'étudier le programme de l'UDC. «Ce ne sont pas des propositions de café du commerce. L'UDC est le premier parti de Suisse», s'inquiète John Vuillaume, président du SAEN. A travers ses propositions, l'UDC vise l'harmonisation scolaire sur le plan fédéral.
Les valeurs de l'école défendues par l'UDC ne correspondant pas du tout à celles du SER, ce dernier a lancé en février une pétition. Elle demande aux exécutifs cantonaux romands de réaffirmer les valeurs éducatives contenues dans les Constitutions et les lois cantonales.
Elle exhorte notamment à défendre une école publique basée sur le principe d'éducabilité et d'égalité des chances et à s'opposer «avec force à toute orientation politique instaurant dans l'école des principes d'exclusion (...)».
Le SER est l'association romande des enseignants. Il regroupe neuf syndicats des sept cantons romands, soit Fribourg, Genève, Neuchâtel, Valais, Vaud, Jura et Berne. /ats-djy-dad