Samedi soir à Peseux. La messe de 17h30 à l’église catholique ne rassemble qu’une grosse vingtaine de personnes. L’abbé Nicodème Mekongo, qui est au cœur de l’affaire qui agite le monde catholique en Suisse romande depuis une semaine, accueille ses paroissiens à l’entrée. Mais le climat est tendu. Le photographe d’«ArcInfo» est prié de s’éloigner.
Durant la cérémonie, l’abbé Nicodème, qui accuse plusieurs collègues de harcèlement sexuel (lire ci-dessous), ne fera aucune allusion à l’affaire. Il célébrera la messe comme à son habitude, très concentré et la terminant avec la prière de l’Angélus. Un rite qu’il a introduit à son arrivée. «On se croirait revenu dans les années 50, avant le concile Vatican II», remarque un paroissien.
Les laïcs qui assurent l’accompagnement de la messe sont là, mais la tension est palpable. «Nous ne sommes pas d’accord avec l’abbé Nicodème, mais nous tenons à assurer notre mission à la messe»,...