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Le PLR neuchâtelois veut une convention collective, mais pas la CCT 21

Le Parti libéral-radical lance un pavé dans la marre: il veut supprimer la CCT 21, la convention collective du secteur de la santé dans le canton de Neuchâtel. Il considère que son application est "insoutenable pour les finances de l'Etat" et veut remplacer ce texte par une CCT "qui s'inscrit dans la moyenne intercantonale."

25 févr. 2016, 14:46
/ Màj. le 25 févr. 2016 à 15:05
Les soins à domicile sont également concernés.

Une pression de plus pour les partenaires sociaux qui doivent renégocier la CCT 21: le Parti libéral-radical neuchâtelois veut supprimer cette convention collective, devenue selon lui «insoutenable pour les finances du canton», et la remplacer par une autre, moins coûteuse pour les établissements qui l’appliquent et donc, indirectement, moins coûteuse pour les contribuables.

La CCT 21, c’est la convention collective du secteur de la santé dans le canton  de Neuchâtel. Elle s’applique à environ 5700 personnes. Cela fait maintenant plusieurs années que certains – à droite en particulier – considèrent qu’elle est trop coûteuse.

Ce ne sont pas les salaires, toutefois, qui sont à l’origine des projets de modifications de loi que le PLR a déposés au Grand Conseil. «Il n’est pas question de toucher aux salaires, qui sont ni trop élevés, ni trop bas», explique Damien Humbert-Droz, président cantonal du PLR. «Il n’est pas question non plus de priver le personnel de la santé d’une convention collective, qui est indispensable dans ce secteur, mais d’adopter un texte qui s’inscrive dans la moyenne intercantonale.»

Ce qui pose de gros problèmes? "Ce sont tous les aspects connexes de cette convention. Selon de nos estimations, la CCT 21 entraîne un surcoût annuel de 15 millions de francs rien pour l’Hôpital neuchâtelois.» Dans un communiqué, le PLR mentionne «les cinq jours de vacances accordés en moyenne en plus par année par rapport aux autres conventions collectives, les samedis considérés comme des dimanches et payés comme tels, enfin et surtout les nombreuses heures supplémentaires à indemniser en raison de l’impossibilité d’annualiser (réd: répartir les heures sur l’ensemble de l’année) le temps de travail des collaborateurs.»

Inutile de dire que les syndicats ne partagent pas du tout la vision du PLR. Ils estiment de surcroît que sa démarche est très maladroite au vu du contexte, comme nous l'expliquons dans nos éditions payantes de vendredi. 

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