Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le phénomène des youngtimers va-t-il durer?

Les «youngtimers». est-ce un effet de mode ou un mouvement appelé à durer? En tout cas, ces voitures construites entre 1970 et 2000 rendent leurs propriétaires heureux comme des gamins.

09 nov. 2018, 12:41
/ Màj. le 12 nov. 2018 à 16:33
Christophe Waelti a craqué pour cette Porsche de 1993. Le début d’une passion pour la marque allemande.

Elles sont trop récentes pour être considérées comme voitures de collection, mais tout de même suffisamment vieilles pour ne plus être appelées modernes. Par opposition à leurs grandes sœurs les «oldtimers», les «youngtimers» veulent servir de lien entre la genèse du monde automobile et les versions aseptisées, ultra-technologiques d’aujourd’hui.

Un doux mélange entre les sensations de conduite, les beaux matériaux, les splendides formes de ses ancêtres et les prémisses de la sécurité offerte par les modèles d’aujourd’hui. Ces dernières représentantes de la mécanique pure en ont encore suffisamment sous le capot.

«Le son du moteur,  Les odeurs, Les sensations…»

Créé en Allemagne, il y a une dizaine d’années, le mot «youngtimer» désigne une voiture dont la production a stoppé depuis une quinzaine d’années, mais pas encore trentenaire. Pour savoir vraiment ce que représentent ces voitures, il est nécessaire de quitter le formel. Ici, ce sont les tripes qui parlent. Andreas et François sont les locataires d’un grand local à Serrières.

Ils le mettent à disposition de propriétaires souhaitant garer leur véhicule, moderne comme moins moderne, au sec. Pour François, les youngtimers sont «simples et magnifiques. Les designs de ces engins sont intemporels, beaux. Il faut s’asseoir derrière le volant pour comprendre ce que l’on ressent. Il y a le son du moteur, les odeurs, les sensations…» Et à Andreas d’ajouter: «C’est le plaisir de conduire. Ce n’est pas juste pour se déplacer.»

 

«C’est nous qui conduisons la voiture et non elle qui nous conduit. Nous sommes actifs derrière Le volant.»
Christophe Waelti, grand fan de Porsche

Côté mécanique, François en est certain: les modèles d’aujourd’hui ne sont pas accessibles à tout le monde. Contrairement à leurs aïeuls. «C’était des voitures que tout le monde pouvait bricoler.» Andreas surenchérit: «Désormais, si ta radio est cassée, la voiture ne démarre plus. Avec ces anciennes bagnoles, tu mettais un coup de tournevis, tu vérifiais les niveaux et c’était reparti.»

Douce nostalgie d’un temps révolu

Un fan s’exprimant sur un forum de passionnés va dans le même sens, «la quasitotalité de ces voitures étaient construites avant tout dans un but sincère. Tantôt pour véhiculer la famille, tantôt pour donner du plaisir. De surcroît, elles n’étaient pas jetables comme maintenant. Elles répondaient à un cahier des charges fixé par un constructeur d’automobiles, et non par des politiciens ou des banquiers. C’était la liberté ces caisses.»

 

Intérieur sport toutes options pour la Porsche 944 de Christophe Waelti. (Photo: Muriel Antille)

François se rappelle aussi au bon vieux temps. «C’est la nostalgie des années de nos parents et grands-parents. On se retrouve souvent dans l’adolescence à rejeter tout ce qui vient de nos aînés. Ensuite, on commence à se remémorer des souvenirs, à revenir à ses références culturelles de l’enfance. Il y a des voitures qu’on a tous rêvé de conduire étant gamin qui deviennent accessibles. On n’est pas dans le rejet du présent. Au contraire, on ramène le passé et les vieux souvenirs à notre époque.»

Loïc Marchand

Votre publicité ici avec IMPACT_medias