L'affaire de la perquisition chez le journaliste du "Matin" Ludovic Rocchi connaît un nouveau rebondissement. Le Ministère public neuchâtelois, qui avait ordonné ces investigations, mais qui avait été désavoué par le Tribunal cantonal, a décidé de faire recours auprès du Tribunal fédéral. Selon un communiqué diffusé hier et signé par le procureur général Pierre Aubert, le Parquet estime qu'il faut clarifier la frontière entre les différents enjeux en cause dans cette affaire.
Le Ministère public souligne qu'il ne nie pas l'importance de la sauvegarde de la liberté de la presse. Mais selon lui, un autre intérêt lui fait face: la garantie, pour les autorités publiques, de pouvoir prendre ses décisions sans pression extérieure. Dans sa pesée d'intérêts, il considère que les capacités professionnelles d'un enseignant ne présentaient pas un enjeu suffisant, pour le public, pour que l'affaire soit traitée par voie de presse avant de l'être par les autorités.