L’ancien procureur général neuchâtelois de 1997 à 2010 a été désigné à l’unanimité mercredi par le plénum.
L’enquête du Neuchâtelois devra définir si un volet pénal de l’affaire doit être ouvert ou si celle-ci doit être classée, faute de preuves suffisantes.
L’affaire avait fait grand bruit en Valais, l’an dernier. Fin février 2018, une femme de ménage avait trouvé une arme dans la poubelle du Ministère public à Sion.
Une première enquête avait dévoilé qu’il ne s’agissait pas d’une arme automatique ou semi-automatique, mais d’un pistolet à air comprimé, en l’occurrence factice. Il semble également exclu qu’une personne extérieure à l’institution ait pu entrer dans les locaux du Ministère public pour y déposer l’objet.
Zones d’ombre
La sous-commission «relations avec les tribunaux» de la Commission de justice du Grand Conseil s’était saisie de l’affaire au niveau politique en juin 2018. Au terme de son travail, celle-ci estime que de nombreuses zones d’ombre demeurent.
«Il nous est ainsi impossible de savoir comment et pourquoi cette arme a été introduite dans les locaux». Pour ces raisons, la sous-commission a souhaité qu’une enquête pénale soit ouverte et qu’un procureur extraordinaire – n’œuvrant pas en Valais pour des raisons d’indépendance – soit saisi du dossier.
Faire toute la lumière
Pierre Cornu a été auditionné en avril dernier. Ses compétences ont fait l’unanimité auprès des élus de la sous-commission. Son nom a ainsi été proposé au plénum qui a entériné sa nomination sans avis contraire. «Nous voulons mettre un terme à cette affaire et tirer les conclusions qui s’imposent», a résumé lors des débats, le député de l’Alliance de gauche, Raymond Borgeat.