«Aujourd'hui nous sommes en concurrence avec deux projets de la région zurichoise.» Pour la H20, plus particulièrement l'évitement des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds, le canton veut mettre le turbo, a expliqué le conseiller neuchâtelois d'Etat Claude Nicati. «C'est dans cette course-là que nous sommes. Il faut que notre projet reste dans le trio de tête. Il faut que nous ayons traité les oppositions.»
Dans ce contexte, le Grand Conseil a accepté deux crédits complémentaires d'un montant total de près de 8.9 millions de francs (notre édition du vendredi 24 août). L'un est destiné à des études complémentaires, l'autre pour dédommager des propriétaires concernés par la construction de la route nationale. Il s'agit ainsi de pouvoir livrer à la Confédération, lorsque celle-ci prendra à sa charge de nouvelles routes cantonales actuelles en janvier 2014 en principe, un projet quasiment clé en main.
H20 et Transrun, deux «projets compatibles»
Si le crédit de 2,87 millions pour des études complémentaires n'a pas suscité d'opposition, il en est allé autrement pour celui de 6 millions pour le traitement des oppositions. Certains élus écologistes souhaiteraient qu'une meilleure attention soit donnée aux transports en commun et regrettent aussi que ce crédit grève la capacité d'investissement du canton.
«Les projets H20 et Transrun sont compatibles», a affirmé Claude Nicati. Le conseiller d'Etat a aussi rappelé que ces infrastructures ont pour but de désengorger les deux villes du Haut. «Le gain est sans commune mesure pour la ville du Locle», ajouté Claude Nicati. «Les 6 millions sont aussi une attitude fair-play à l'intention des propriétaires concernés qui sauront sur quel pied danser.»
Le groupe socialiste, lui, a demandé qu'un lobbying intense soit fait à Berne afin que le projet passe la rampe devant les Chambres fédérales. «Oui, oui, oui. Vous avez raison. Nous entendons bien renverser la vapeur. C'est maintenant qu'il faut commencer», a lancé Claude Nicati au député chaux-de-fonnier Serge Vuilleumier. Tout en soulignant que les conseillers d'Etat et la députation neuchâteloise à Berne faisait son travail, il a indiqué qu'un bureau spécialisé serait peut-être mandaté pour ce travail. / dad