Dans le milieu du dessin de presse, il y a un avant et un après «Charlie Hebdo». «Les attentats nous ont fait prendre conscience que le dessin de presse traversait les frontières grâce à internet», expose Nicolas Sjöstedt. «Après ça, on s’est demandé: est-ce que le dessin de presse sert à se faire mitrailler?»
Depuis juin dernier, le caricaturiste est responsable des éditions du Roc, une «petite structure». Et cette année, le Neuchâtelois frappe un grand coup en publiant simultanément les albums de quatre de ses collègues: Bénédicte, Vincent Di Silvestro, Decressac et Vincent L’Epée. Tous verniront leurs ouvrages au Salon du livre à venir.
«C’était une façon de montrer que le dessin de presse existe, malgré l’obscurantisme de notre époque. C’est un manifeste en faveur de la liberté d’expression!» Une manière de retourner la mitraillette contre leurs bourreaux. Interview du Neuchâtelois Vincent L’Epée, que nos lecteurs retrouvent chaque samedi...