«Le programme tel qu'il avait été conçu il y a une année et demie, était extrêmement ambitieux», a confié M. Randin aujourd'hui à la RSR. «Il m'a semblé utile, en négociation avec le Conseil d'Etat, de le redimensionner de façon à éviter qu'en voulant être partout on finit par être est nulle part».
Espoirs trop grands
Le Vaudois n'a pas de sentiment d'échec: la difficulté à laquelle il se trouvait confrontée était d'essayer de diminuer les espoirs beaucoup trop grands «mis dans une espèce de conception relativement large». C'est en fixant des priorités et en mettant les choses en perspective qu'on atteint ses objectifs, a-t-il répété.
En outre, une dramatisation de la situation à son sens excessive lui a valu quelques aigreurs de personnes qui voulaient en tirer un profit politique. Or c'est un domaine dans lequel Francis Randin - qui se voit comme un technicien - ne doit «pas s'aventurer».
L'ancien directeur financier de l'Etat de Vaud observe tout de même que le Conseil d'Etat neuchâtelois, contrairement à des rumeurs et des affirmations infondées, a fait du bon travail et qu'il maîtrise ses charges de manière efficace.
Redressement «soutenable»
«Les outils mis en place et que nous mettrons encore en place permettront d'atteindre un redressement de la situation financière du canton de Neuchâtel en douceur, de manière durable et soutenable».
Questionné sur la suite de son mandat, Francis Randin souligne que «dans la conduite purement financière de l'Etat, il y a des gens de qualité et un très bon service financier. Il s'agit maintenant de s'occuper de la périphérie, le 50% des ressources de l'Etat qui sont consacrées à des entités parapubliques».
Francis Randin, âgé de 63 ans, a été engagé en mai 2010. Son mandat doit prendre fin en décembre 2016. /ats