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Le défi solaire de Raphaël Domjan s'offre une escale dans les Alpes

PlanetSolar a jeté l'ancre en Colombie pour les fêtes de Noël et de Nouvel An. Concepteur du premier tour du monde en bateau solaire, Raphaël Domjan en a profité pour faire son baluchon, temporairement. Après un passage actif à Neuchâtel, l'éco-aventurier se ressource en altitude. Retrouvailles sous le soleil des Alpes, à Zinal.

05 janv. 2011, 07:34

Raphaël Domjan rayonne! En mer depuis le 27 septembre pour réaliser le premier tour du monde en bateau solaire, l'éco-aventurier neuchâtelois a soudainement troqué houle, brises marines, vagues et altimètre bloqué à l'altitude zéro contre les majestueuses cimes enneigées des Alpes. Juste pour le temps des fêtes de fin d'année. Demain, Raphaël Domjan sera déjà de retour à Carthagène, en Colombie, pour la deuxième partie de ce voyage de 50 000 km à l'énergie solaire. Et avec le pied marin en prime!

Ce n'est pas par hasard que nous avons retrouvé le responsable de l'expédition PlanetSolar à Zinal (VS). Excellent skieur, pilote d'hélicoptère et de planeur, Raphaël Domjan avoue également une passion pour l'alpinisme: «J'ai été aspirant guide de montagne», révèle le Neuchâtelois, citant un à un les sommets alentours et le nom des cabanes.

Chaussures de ski aux pieds, Raphaël Domjan replonge volontiers en mer...

«Le voyage se déroule idéalement. C'est génial!» La traversée de l'Atlantique, «vingt jours sans pratiquement aucune trace de vie sur l'eau et dans l'air», a permis à l'équipage (une femme et cinq hommes) de mieux faire connaissance. Et l'ambiance est bonne, atteste Raphaël Domjan. «Il faut comprendre que l'on vit sur un bateau en carbone. Ça tape, ça bouge, ça fait du bruit en permanence; la navigation est longue et l'accès à internet limité en haute mer. C'est long. Mais plus on avance et plus on s'enlève du stress. Même s'il nous reste encore les trois quarts du parcours à accomplir, nous sommes en train de démontrer que nous maîtrisons la technologie. Nous pouvons respecter les horaires malgré les conditions délicates de navigation entre Miami et Carthagène», précise-t-il.

Nous quittons la terrasse ensoleillée de la Marmotte (2625 mètres, à l'altimètre) pour gagner un point de vue sur le barrage de Moiry. C'est alors que Raphaël Domjan chausse un casque surmonté... d'une minicaméra. «Je fais des tests.» L'engin high-tech sur sa tête équipera en fait l'hélicoptère télécommandé à bord de PlanetSolar. Pour des prises de vues inédites, impossibles à réaliser avec un appareil standard. «Le bateau est tellement grand, que je n'arrive pas à le filmer en entier», rigole Raphaël Domjan. «Où alors, je dois tellement m'éloigner que je prends le risque de perdre le contrôle de l'hélicoptère...» Mais avant cela, Raphaël Domjan avalera une dernière fondue. Car en haute mer, le menu est tout autre. «Notre régime comprend du pain pendant deux semaines et demie. Et on fait rapidement le tour des produits frais; c'est ce qui nous manque le plus. Heureusement, on pêche aussi», explique l'éco-aventurier. Pour améliorer le quotidien souvent fait de dorades, un jour de chance un marlin s'est accroché à la ligne de traîne. C'est aussi cela l'aventure... /STE

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