Du Pacifique à l’Atlantique avec le soleil comme seul carburant: tel est le défi que tentera de relever Anne Quéméré cet été. La navigatrice bretonne entend franchir le mythique passage du Nord-Ouest, trait d’union entre les deux océans, en se jouant des glaces arctiques.
Son bateau? Une embarcation de 20 pieds, légère et flexible, baptisée la semaine dernière à Concarneau. Pour la propulser, des modules photovoltaïques développés sur mesure par le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM), à Neuchâtel.
Energie sous-exploitée
«Ce défi nous a enthousiasmés parce que nous sommes convaincus que l’énergie solaire est sous-exploitée dans le nautique», explique Christophe Baillif, spécialiste du photovoltaïque au CSEM.» «Il s’est vite avéré que le CSEM représentait le partenaire idéal pour développer une solution résistante aux chocs et aux conditions extrêmes de mon aventure», souligne Anne Quéméré, qui avait déjà réalisé une tentative avec Raphaël Domjan, l’éco-explorateur neuchâtelois, lequel collabore avec le CSEM pour son avion stratosphérique Solarstratos.
Sur les traces d'Amundsen
Le Solarboat Icade, lui, devrait partir fin juin sur les traces du marin norvégien Roald Amundsen, le premier à avoir franchi le passage Nord-Ouest. C'était en 1906...