La lettre date du 15 juin. Adressée à tous les médecins de premier recours du canton de Neuchâtel, elle est signée par Marco Piergiovanni, médecin spécialiste en urologie dont le cabinet – privé – se trouve en ville de Neuchâtel. Dans ce courrier, que nous nous sommes procuré, ce médecin demande à ses confrères de ne plus lui adresser des patients souffrant de pathologies qui ne doivent pas être traitées dans l’urgence (lire ci-contre). Marco Piergiovanni est en effet dans l’obligation de réduire l’activité de son cabinet: il est désormais le seul urologue à assurer des gardes au sein de l’Hôpital neuchâtelois (HNE).
Obligation? Formellement, il n’est pas tenu d’agir ainsi, lui qui n’est pas un employé de l’établissement public cantonal, mais ce que l’on appelle un médecin consultant. «Mais comment voulez-vous que je fasse autrement?», s’interroge-t-il au téléphone. «J’ai un contrat moral envers l’HNE. Et en tant que...