Le chemin qui mène à Broadway passera désormais par le canton de Neuchâtel. Dès la rentrée d’août 2020, le Conservatoire de musique neuchâtelois (CMNE) proposera une nouvelle formation préprofessionnelle en comédie musicale, en partenariat avec Evaprod.
Formation complète
Les étudiants suivront leur formation dans les locaux du Conservatoire et dans ceux de l’école chaux-de-fonnière. Ils joindront notamment les étudiants préprofessionnels en musique et en théâtre (TPR) pour des cours du tronc commun. Il s’agit d’une formation complète qui intègre la culture musicale, le solfège, l’écoute, le chant et la technique vocale, la danse, le théâtre et même les claquettes!
«On ne peut plus se contenter de former uniquement des interprètes. On doit ouvrir des filières pluridisciplinaires pour élargir l’horizon des étudiants», plaide Sylvain Jaccard, directeur du CMNE. En incluant dans son offre la comédie musicale, «le canton de Neuchâtel montre une capacité d’anticipation et de créativité qui le placera en position de phare dans le paysage de la formation musicale préprofessionnelle.»
Débouché assuré à Paris
Ce cursus de trois ans doit permettre aux étudiants d’intégrer l’une des grandes écoles de comédie musicale européennes ou américaines (il n’y en a pas en Suisse). Un débouché au moins est assuré, puisque l’Ecole de comédie musicale de Paris s’est engagée à accepter tous les étudiants qui auront suivi la formation neuchâteloise.
Cette filière en comédie musicale est frappée d’un numerus clausus et quatre élèves seulement seront admis à chaque rentrée scolaire. «Les Neuchâtelois seront prioritaires», précise Sylvain Jaccard. Les premières places pour la rentrée 2020 seront prochainement mises au concours.
Une aide pour le label
Cette troisième filière préprofessionnelle s’ajoute aux filières «classique» et «jazz’n roll». Elle renforce les chances du Conservatoire d’obtenir le label Pre-College Music CH, qui sera attribué à des écoles ou des hautes écoles reconnues au plan national et dotées d’un mandat public. «Si notre dossier est accepté, on peut raisonnablement espérer un soutien financier de l’Office fédéral de la culture dans le futur», glisse Sylvain Jaccard.