Un journaliste doit-il utiliser l'intégralité des informations que lui donne une source, au risque sinon de violer le devoir de recherche de la vérité qui lui incombe?
Non, estime le conseil suisse de la presse dans un communiqué diffusé ce vendredi, qui rejette la plainte contre «ArcInfo.ch» d'un membre du collectif H+H à la suite de la publication d’un article, titré «L'Hôpital neuchâtelois souffre, mais de quoi?», sous la signature de Vincent Costet.
Ne pas revenir dans chaque article sur le fond de l'affaire, mais n'en traiter qu'un aspect, comme ici l'enquête de satisfaction lancée par ce même collectif, n'est pas problématique non plus. Mettre en perspective sa relative représentativité fait partie du travail journalistique, tout comme donner la parole à tous les groupes impliqués.
Enfin, la liberté d'informer, l'indépendance et la dignité de la profession ne sont pas non plus enfreints parce que la rédaction en chef a choisi le jour de parution de l'article et pour l'écrire un journaliste jusque là peu au fait du dossier. Le Conseil suisse de la presse rejette donc la plainte du membre du collectif H+H sur tous les points soulevés.