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Le Conseil d'Etat neuchâtelois veut faire partager les efforts du redressement des finances

Le gouvernement neuchâtelois n'a pas eu recours à la hache pour mettre sur pied son nouveau programme d'économies, mais plutôt au scalpel et à la burette. Ces mesures, totalisant quelques 74 millions de francs en 2015, entreront progressivement en vigueur dès 2012.

07 sept. 2011, 15:32

Une copieuse lecture attend les députés. Le rapport d'information du Conseil d'Etat sur le redressement des finances compte 86 pages, une série de graphiques et surtout un inventaire à la Prévert de nombreuses mesures pérennes. Ces dernières consistent essentiellement en des restructurations et rationalisations.

Le but de cette opération, dont le délégué du gouvernement au  redressement des finances, Francis Randin, a été le maître d'oeuvre est de raboter les subventions. Elles représentent aujourd'hui à Neuchâtel plus des 50% du budget. Cela permettra de dégager des moyens supplémentaires pour certains secteurs, comme la réalisation du RER neuchâtelois.

Autres projets stratégiques de l'exécutif cantonal: la baisse d'impôts des personnes physiques, après celle des personnes morales, approuvée par le peuple le 19 juin dernier, et la réforme hospitalière. Le redressement des finances n'est pas une fin en soi, mais un moyen, a souligné la présidente du Conseil d'Etat Gisèle Ory.

Réductions durables des charges
Les mesures de redressement financier sont majoritairement axées sur la réduction de charges. Le volume des améliorations annuelles s'élèvera progressivement de 40,2 millions de francs en 2012 à 74 millions en 2015 et dès 2016.

Les mesures prévues se concentrent principalement sur les secteurs de la santé et de la prévoyance sociale. Ces secteurs présentent par ailleurs les taux de progression annuelle les plus élevés.

Dans le domaine de la santé, le canton a l'intention de passer du  système de la couverture des déficits à celui de contrats de prestations pour les homes et le maintien à domicile. Ces mesures devraient rapprocher le canton de Neuchâtel de la moyenne nationale et amener à une meilleure maîtrise des coûts de la santé.

En matière d'enseignement et de formation, des études sont en cours pour renforcer les synergies dans les hautes écoles (Université, HES, HEP). But de l'opération: mieux contrôler les coûts en valorisant les avantages comparatifs et compétitifs des hautes écoles neuchâteloises.

Plus de sérénité du côté des communes
Pour ce qui est du financement du RER neuchâtelois, le Conseil d'Etat souhaite étudier avec les communes un financement conjoint. L'Etat ne peut pas assumer à lui seul le financement d'une infrastructure aussi importante.

Le Conseil d'Etat a également présenté ce matin le programme de redressement aux représentants des communes. Au sortir de cette séance, ces derniers avaient l'air plutôt serein. Le ministre de l'économie Thierry Grosjean n'a pas démenti.

Il est vrai, selon lui, que la mouture actuelle est en retrait par rapport au précédent projet et que les communes devront puiser moins profondément dans leur porte-feuille. L'impact des mesures d'économies pérennes sur les communes sera de 17,8% du total ou 13,1 millions de francs. Le gros de l'impact portera sur les structures et la rationalisation des prestations.

Cerise sur le gâteau
Le mécanisme des freins à l'endettement peut avoir un effet pervers sur le niveau des investissements, a dit le grand argentier Jean Studer. C'est pourquoi, le Conseil d'Etat va également étudier un assouplissement du frein dans le domaine des investissements. Il serait aussi possible d'envisager, comme dans les cantons de Fribourg et du Valais, l'obligation constitutionnelle de budgets en équilibre. /ats

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