Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le Conseil d'Etat accusé d'aller trop vite en besogne

06 juil. 2011, 06:38

Accueil globalement positif mais deux divergences. C'est ce qui apparaît au lendemain de la présentation par le Conseil d'Etat de la réorganisation de la prévention contre les incendies et les éléments naturels (notre édition d'hier). Un projet qui regroupe des services disparates en quelques régions plus larges et qui redéfinit les compétences et la hiérarchie.

Regrouper les 20 corps de sapeurs-pompiers existant aujourd'hui en quatre entités régionales (Montagnes, Littoral, Val-de-Travers, Val-de-Ruz) paraît déjà ambitieux, dans la mesure où il faudra parfois calmer des susceptibilités locales ou mieux régler les rapports entre professionnels et miliciens. Mais les communes peuvent y adhérer.

Problème: de quatre régions prévues pour 2013, on devrait à trois en 2016. Le Val-de-Ruz serait alors rattaché aux Montagnes ou au Littoral, parce qu'il est jugé facilement accessible depuis le Haut ou le Bas, contrairement au Val-de-Travers.

«Il suffit que le tunnel de La Vue-des-Alpes soit fermé ou les gorges du Seyon soient fortement enneigées pour que l'argument tombe», fait valoir Pierre-André Stoudmann, président du Centre de secours intercommunal du Val-de-Ruz. Et de rappeler l'incendie du Côty: «S'il avait fallu attendre dix minutes de plus, la ferme aurait été entièrement détruite».

Sécurité d'abord

Cette région doit rester autonome, d'autant que son service du feu possède toutes les compétences et tout le matériel nécessaires. «La sécurité des habitants doit primer sur des économies qui, d'ailleurs, restent à démontrer: on ne nous fournit aucun chiffre», indique Pierre-André Stoudmann. Il faut, selon lui, abandonner la date-butoir de 2016 et la fixation du nombre de régions dans la loi. «Nous devons rester souples: personne ne sait quelle sera la situation en 2020 ou 2030.»

Autre point contesté: la fusion des deux Services d'incendie et de secours (SIS) des Montagnes et du Littoral. Un rapprochement est souhaitable, souligne Pierre-André Monnard, conseiller communal à La Chaux-de-Fonds, responsable de la sécurité. «Mais il faut conserver les deux casernes et la réunion des missions sanitaires et de lutte contre le feu», dit-il.

Quant à les soumettre à un commandement unique, ce serait «retirer aux villes leurs prérogatives dans ce domaine», avertit le conseiller communal. Si l'opération, dans son ensemble, paraît nécessaire, les communes veulent à tout prix «éviter une cantonalisation des services du feu.» / FNU

Votre publicité ici avec IMPACT_medias