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Le climat industriel reste morose dans le canton de Neuchâtel

Selon Claude Jeanrenaud, professeur d'économie à l'Université de Neuchâtel, l'industrie neuchâteloise tourne au ralenti et les capacités de production inutilisées sont au plus haut depuis la crise de 2008.

10 nov. 2016, 17:12
La situation est contrastée entre les branches.

Alors que la situation conjoncturelle s'est nettement améliorée en Suisse, l'économie neuchâteloise envoie peu de signaux encourageants et la marche des affaires y est mauvaise. Ce constat émane de l'économiste neuchâtelois Claude Jeanrenaud dans la dernière édition de la publication "Conjoncture économique".

Les indices calculés à partir de l'enquête conjoncturelle restent orientés à la baisse. "Faute d'une demande suffisante, l'industrie tourne au ralenti et les capacités de production inutilisées sont au plus haut depuis la crise de 2008", constate Claude Jeanrenaud, professeur d'économie à l'Université de Neuchâtel.

La situation est contrastée entre les branches. Dans l'horlogerie et les équipements électriques, les jugements des entreprises sont presque tous négatifs. A l'opposé, dans l'industrie des machines et dans la métallurgie, une majorité des acteurs juge la marche des affaires satisfaisante.

Industrie horlogère

L'origine des difficultés de l'industrie horlogère est connue, selon la dernière édition de la publication trimestrielle du Service de statistique: ralentissement économique en Chine, fort recul des visites de ressortissants chinois à Hong Kong, choc du franc et diminution des voyages à l'étranger après les attentats.

Pour le professeur d'économie, le fort ralentissement dans la branche horlogère, secteur prépondérant dans les Montagnes neuchâteloises, se répercute sur tout le réseau de sous-traitants et, finalement sur l'ensemble de l'économie cantonale. "La reprise n'est pas encore en vue" estime Claude Jeanrenaud.

Dans son analyse publiée jeudi par le Service cantonal neuchâtelois de statistique, le professeur Jeanrenaud entrevoit toutefois un signe positif: une large majorité des répondants à son enquête s'attend à une amélioration à un horizon de six mois.

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