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Le chef de campagne Walter Willener s'en remet aux électeurs

Le chef de la campagne pour l'élection d'Yvan Perrin au Conseil d'Etat neuchâtelois, Walter Willener, admet à demi-mot que les chances de son candidat sont désormais faibles.

28 févr. 2013, 18:15
Le chef de campagne d'Yvan Perrin, Walter Willener.

Walter Willener est loyal. Nous avons demandé au responsable de campagne d’Yvan Perrin si les remous médiatiques et les révélations sur l’état de santé du champion de l’UDC neuchâteloise le faisaient vaciller. «Hésitant? Non!  Nous avons pris la décision de soutenir Yvan Perrin, j’assume. Y compris, précise-t-il spontanément, si je dois y perdre mon siège de député.»

Mais, ajoute-t-il «pour être tout à fait franc, j’ai mal dormi la nuit de jeudi à vendredi, après la séance que nous avons tenue sans Yvan Perrin et où nous n’avons rien décidé. Le lendemain, je lui ai demandé s’il avait l’assurance que cela jouerait. Il m’a donné l’assurance, mais pas la garantie.» Ces assurances ont tout de même «conforté» les responsables du parti dans l’idée qu’ils avaient pris la bonne décision.  Les attaques subies, par ailleurs, «renforcent l’énergie des militants.» A ce jour, «aucune démission n’a été enregistrée et nous avons reçu de nombreux messages de soutien.»
 
"J'ai vu Yvan Perrin en meilleure forme"
 
Lorsqu’on lui demande s’il croit vraiment aux chances d’Yvan Perrin, Walter Willener répond: «On joue carte sur table: j’ai vu Yvan Perrin en meilleur forme.»  Jeudi matin, toutefois, le député a trouvé le candidat en bonnes conditions. «Nous avons fait un rapide topo. Je voulais juste me rassurer qu’il n'y avait pas eu de coup d’Etat en mon absence», plaisante-t-il.
Walter Willener dément que l’UDC ait lâché Yvan Perrin ces derniers jours. «C’est une impression totalement fausse.» Il regrette le «concours de circonstances» qui font que le responsable de la campagne était à Paris en début de semaine.  Il rappelle aussi que le comité a été affaibli  par la démission brutale du vice-président Raymond Clottu, qu’il qualifie de «regrettable».
 
Déçu par Claude-Alain Voiblet
 
Autre pique, qui vise cette fois le vice-président de l’UDC Suisse, Claude-Alain Voiblet. «En lisant la presse, j’ai été déçu, glisse Walter Willener. J’attendais qu’il se positionne comme porte-parole.» Une retenue qu’il explique: «C’est un secret de polichinelle que la décision prise vendredi n’était pas forcément celle qu’il souhaitait.» Pas grave: «Cela prouve que nous ne sommes pas à la solde du parti suisse.»
Après les révélations sur l’épisode d’hospitalisation de décembre dernier, le comité de campagne n’a-t-il pas eu tort de laisser son candidat communiquer, apparemment sans contrôle? A cette question, Walter Willener répond en soulignant, d’une manière générale, «toute la difficulté à le gérer pour la communication: si je lui dis de dire une chose, il ne la dira pas, ou dira le contraire.»
 
"Je ne suis pas le Nantermod de Perrin"
 
Une situation, là encore, qu’il assume. «Je ne suis pas le Nantermod de Perrin!» s’exclame-t-il, en une transparente allusion au rôle joué par le bouillant communicateur que s’est choisi le candidat PLR au Conseil d’Etat valaisan Christian Varone.
Le président admet  que tout cela ne «facilite pas» sa tâche. «J’admets que le parti n’est pas en pole position – on aurait pu, on ne l’est plus –, mais on sait que dans les Grands Prix, des voitures parties en 3e ou 4e position gagnent la course.»
 
Candidature fermement maintenue
 
Si le candidat n’est pas élu, «ce ne sera pas la faute des médias ou du parti», mais ce sera la décision que le peuple, «dans sa sagesse ou sa non sagesse», aura prise.
Côté stratégie, rien de changé: «Le scénario d’une renonciation d’ici à lundi, avec la possibilité de remplacer le candidat jusqu’au 11 mars, n’entre pas en ligne de compte.»
 
Par ailleurs, HNe va mener une enquête pour déterminer si sa responsabilité est engagée dans cette affaire.
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