On appelle cela le "paradoxe neuchâtelois": le canton se distingue, au cours de la dernière décennie, par une création d'emploi particulièrement importante et dynamique. Mais malgré ces nouveaux emplois, le niveau de chômage a eu tendance à augmenter, propulsant le canton au dernier rang du classement national en matière de chômage.
Pour en finir avec ce paradoxe, la Chambre neuchâteloise du commerce et de l'industrie (CNCI) et le Département de l'économie et de l'action sociale (DEAS) ont mandaté un étude destinée à mieux cibler les actions à entreprendre contre le chômage. Cette étude en deux volets a été réalisée par l'Université de Neuchâtel et le service cantonal de statistique.
Elle met en regard différentes données relatives à la structure de l'emploi, à l'emploi frontalier et au profil des demandeurs d'emploi, cela dans une approche par branche.
"Rôle essentiel" des frontaliers
Cette étude démontre d'une part que l'emploi frontalier joue un rôle essentiel pour assurer la disponibilité de compétences, que le marché local de l'emploi ne peut satisfaire.
D'autre part, cette étude détaille les nombreux problèmes d'inadéquation entre l'offre et la demande de compétences: actuellement, certaines branches, comme l'hôtellerie-restauration, comptent un nombre de demandeurs d'emplois excessivement élevé en regard du nombre d'emplois, ce qui limite les perspectives de réinsertion. À l'inverse, le volume d'emploi est élevé en regard du nombre de demandeurs d'emploi dans d'autres branches, comme la pharmaceutique.
Pistes concrètes pour mieux orienter les chômeurs
L'étude permet d'identifier des pistes concrètes pour orienter l'appui offert aux chômeurs neuchâtelois, afin de maximiser leur chance de retrouver un l'emploi. L'État de Neuchâtel et la CNCI entendent à présent "oeuvrer conjointement à la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie d'intégration professionnelle, tout en s'engageant pour conserver un accès ouvert au marché de l'emploi européen", ont-ils annoncé lors d'une conférence de presse au Château de Neuchâtel.
Davantage de détails sur cette étude demain dans L'Express et L'Impartial.