Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le canton de Neuchâtel veut limiter le placement des enfants en foyer

Le Conseil d'Etat veut réduire le nombre de places en foyer d'accueil pour les enfants et privilégier d'autres pistes, comme l'aide à domicile et le placement en familles d'accueil.

07 mai 2018, 12:18
Le nombre de places en foyer sera revu à la baisse (image d'illustration).

Aujourd’hui, le dispositif neuchâtelois de soutien et de protection de l’enfance et de la jeunesse est centré essentiellement sur le placement en institution. Tout en maintenant la capacité d’accueil actuelle, le Conseil d’État juge nécessaire la modernisation de ce dispositif, indique-t-il dans un communiqué. Il souhaite limiter le recours au placement en institution, notamment en diminuant le nombre de places. Il va en revanche soutenir le développement de prestations nouvelles, complémentaires et alternatives, permettant aux jeunes de rester dans leurs familles.

Le nouveau dispositif se déploiera ainsi sur plusieurs axes prioritaires. Premièrement, le soutien à la parentalité, qui vise à soutenir les familles dès la naissance d’un enfant, voire avant, afin de renforcer leurs compétences parentales.

Deuxièmement, des mesures ambulatoires, qui regroupent l’ensemble des prestations offrant un soutien socio-éducatif, voire psychologique, à domicile, aux enfants de 0 à 18 ans et à leurs parents, lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés. Concrètement, il s’agit de développer, renforcer et diversifier les interventions là où cela s’avère nécessaire.

Le foyer comme utlime recours

Troisièmement, développer l'hébergement en famille d'accueil. Cette solution permet de proposer aux enfants "une vie de famille avec tout ce qu'elle comprend comme cadre, modèle, lieu d'éducation et de loisirs pour permettre à l'enfant accueilli de grandir dans les meilleures conditions possible, dans le respect de ses droits et de ses besoins", selon le Conseil d'Etat. Neuchâtel doit renforcer de manière significative cette solution alternative au placement en institution, potentiellement adaptée à toutes les catégories d’âges, et largement plus développée dans les autres cantons suisses.

Le canton souhaite donc limiter le placement en institution, qui doit devenir "l’ultime recours, soit la réponse à une situation problématique dont la complexité ne permet pas la prise en charge par des mesures ambulatoires et/ou une famille d’accueil d’hébergement". La diminution envisagée du nombre de places en institution sera "entièrement compensée" par le développement de places en familles d’accueil d’hébergement, affirme le canton. Qui lance un appel aux familles qui souhaiteraient accueillir chez elles des enfants.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias