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Le canton de Neuchâtel reste marqué par la crise horlogère des années 1970-1980

Moment pivot dans l’histoire du canton de Neuchâtel, la crise horlogère a marqué un basculement entre la situation économique et démographique des Montagnes et celle du Littoral. Explications de l’historien Francesco Garufo.

07 févr. 2020, 18:30
A Bienne dans les années 1970, des employés manifestent contre la fermeture de l'entreprise horlogère Bulova.

D’un point de vue démographique et structurel, le canton de Neuchâtel n’a pas encore entièrement pansé les plaies de la crise horlogère des années 1970 et 1980. Retour sur cette période avec l’historien Francesco Garufo, qui a notamment consacré sa thèse universitaire sur cette période douloureuse («L’emploi du temps», éditions Antipodes).

«C’est un moment pivot. A partir de ce moment-là, les richesses ont tendance à s’enfuir et il ne reste que les emplois», explique celui qui est aujourd’hui le conservateur du Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds. Une ville, comme sa voisine Le Locle, plus durement touchée que le Littoral.

Structures horlogères dépassées

En 1975, la période des Trente Glorieuses est à son terme. Le choc pétrolier en 1973, le passage des taux de change fixes aux taux de change flottants ont déjà mis à mal l’industrie d’exportation suisse, à cause du renchérissement du franc. L’horlogerie connaît parallèlement une crise sectorielle....

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