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Le canton de Neuchâtel innove pour lutter contre la méthamphétamine

Depuis le 1er janvier, les consommateurs de méthampétamine pincés par la Police neuchâteloise ne sont pas dénoncés au Ministère public, du moins pas au début. A la condition qu'ils acceptent de se soumettre à quatre séances d'information psycho-éducative.

17 janv. 2017, 12:15
Olivier Gueniat, chef de la police judiciaire de Neuchâtel.

Aujourd'hui, le canton de Neuchâtel compte plus de 1000 consommateur de meth. Ils n'étaient qu'une vingtaine il y a une quinzaine d'années. Pour endiguer le phénomène et face à une drogue très addictive, le Ministère public délègue à la Police neuchâteloise le droit de ne pas dénoncer systématiquement les consommateurs de pilules thaïes ou de crystal.

Les deux premières fois que le consommateur se fait pincer - ça ne s'applique pas dans tous les cas, lorsqu'il y a une infraction à la LCR par exemple -, la Police propose à la personne de suivre quatre séances d'information psycho-éducative à Addiction Neuchâtel. Plus tôt le consommateur accepte de se faire aider, plus vite il a des chances de s'en sortir. 

Cette démarche novatrice systématise une disposition légale fédérale prévue pour des cas individuels, et peu utilisée. Elle est aussi le fruit d'une culture du dialogue dans le canton de Neuchâtel entre les différents acteurs concernés par cette problématique. Cette phase test sera évaluée une première fois cet été, puis probablement à la fin de l'année. 

"Une petite minorité de policiers", selon le chef du la police judiciaire Olivier Guéniat, a du mal à accepter ce qu'ils considèrent comme une inégalité de traitement par rapport aux consommateurs d'autres drogues, comme la cocaïne. 

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