C’était une des principales innovations de la nouvelle loi sur l’asile, entrée en vigueur le 1er octobre 2016. La Confédération peut demander aux cantons, qui ne renvoient pas des requérants d’asile déboutés selon les accords de Dublin, de payer la facture de la poursuite de leur séjour en Suisse.
Lundi, devant le Conseil national, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a évoqué un montant global de 6 millions de francs pour la période allant de l’entrée en vigueur de la révision de la loi, en octobre 2016, à la fin de l’année 2018.
26 dossiers pour un total de 37 personnes
Pour le canton de Neuchâtel, la facture atteint 800’000 francs, nous précise ce jeudi le Département de l’économie et de l’action sociale qui ajoute que cela concerne 26 dossiers pour un total de 37 personnes.
«Il est important de souligner que dans la majorité des cas, le canton conteste la position du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), considérant qu’il n’a nullement manqué à ses devoirs et ses responsabilités», indique cependant la secrétaire générale adjointe du Département, Ingela Geith-Chauvière.
A noter que le canton de Vaud est le principal canton concerné puisque sa facture atteint 4 millions de francs, a expliqué lundi la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.
Cette question devrait être prochainement débattue au Grand Conseil, puisque le groupe libéral-radical vient de déposer une interpellation sur ce sujet en demandant si le canton de Neuchâtel «a-t-il été irréprochable dans le renvoi des requérants d’asile»?