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De nuit, le câble des dameuses est potentiellement mortel pour les skieurs

En dépit des règles élémentaires de sécurité, les conducteurs de dameuse sont régulièrement surpris par la présence de randonneurs à ski sur les pistes en soirée. Une collision a récemment été évitée de justesse à Buttes-La Robella.

08 févr. 2019, 17:48
Les dameuses (ici en 2016 aux Bugnenets-Savagnières) utilisent des câbles qui peuvent se transformer en piège mortel pour les skieurs.

On a frôlé le pire, l’autre soir sur les pistes de ski de Buttes-La Robella. «Une personne est passée juste derrière un ratrak en train de manœuvrer. Le conducteur l’a vue in extremis dans son rétro. Un tel comportement, c’est comme traverser l’autoroute à pied. C’est de l’inconscience», tonne Vincent Bouquet, chef d’exploitation de la station.

Impossible d’invoquer les accords de Schengen sur ce coup-là. La libre circulation oui, mais pas dans les domaines skiables, de nuit, lorsque les pistes sont fermées pour permettre le travail des dameuses. Simple question de bon sens, et de sécurité.

En savoir plus : Le ski de randonnée sur les pistes

Les randonneurs sont invités à respecter les interdictions de pistes. Archives Christian Galley

Des câbles de 1200 mètres

Outre l’éventualité d’une collision, le risque le plus important vient des câbles de traction reliant les machines à un point d’ancrage dans la montagne. Mesurant jusqu’à 1200 mètres de long, ces filins d’acier sont invisibles et constituent «un danger potentiellement mortel» pour les skieurs. «Il arrive aussi que les câbles se détendent, puis se retendent violemment en balayant la piste sur une dizaine de mètres», ajoute Vincent Bouquet.

A La Robella, des panneaux et une lampe clignotante annoncent le travail des dameuses au départ du télésiège et au sommet du Crêt de la neige, à l’arrivée du téléski. Une autre lampe signale le point d’accrochage du câble sur la piste.

En savoir plus : Le danger des câbles en vidéo

La crainte de l’accident

«Malgré ça, nous avons encore des personnes qui s’approchent dangereusement de nos machines, et des skieurs qui traversent les pistes en cours de préparation», soupire le chef d’exploitation. «Le ski de randonnée a de plus en plus de succès et attire de nouveaux pratiquants peu habitués à la montagne et à ses risques. Il y a un gros message de prévention à faire passer, car nous avons vraiment peur d’avoir un accident.»

Les randonneurs qui montent de nuit au Crêt de la neige ou au Chasseron sont invités à redescendre à Buttes par la piste bleue (route).

Pareil aux Bugnenets

Confronté aux mêmes incivilités nocturnes, le domaine des Bugnenets-Savagnières interdit l’accès à ses pistes entre la fermeture des installations et l’ouverture du lendemain, avertit le site internet de la station. Les randonneurs qui se baladent de nuit peuvent passer à l’est du domaine skiable, du côté de la piste jaune.

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