Piégé sur internet par un agent fédéral qui se faisait passer pour une jeune adolescente, Laurent Feuz est poursuivi par la justice neuchâteloise pour acte d’ordre sexuel avec des enfants et pornographie. Contraint de démissionner avec effet immédiat le 10 mai, l’ex-chef du Service cantonal des formations postobligatoires s’est défendu en évoquant des visites sur des sites de rencontre pour étayer «une étude scientifique». Il accepte pour la première fois de livrer sa vérité.
Laurent Feuz, vous dites avoir agi dans un but scientifique. Or, ni votre ministre, Monika Maire-Hefti, ni le Ministère public, ni vos collègues ne semblent croire à cette version. Comment l’expliquez-vous?
Je n’ai pu m’exprimer que brièvement sur les faits, notamment avec Monika Maire-Hefti. J’espère convaincre lorsque j’aurai l’occasion de donner des explications. Certains me font confiance, d’autres ne me...