Si le langage inclusif suscite autant le débat, c’est peut-être parce qu’il touche à notre intimité. Il permet de traduire la façon dont on se définit, et même comment chacun.e d’entre nous se sent et se vit.
Alors que plusieurs mouvements se battent pour «dégenriser» la langue de Molière, d’autres refusent de se voir imposer une façon de parler et d’écrire. Une façon d’être ou de ne plus être.
A l’occasion de la Semaine consacrée à la langue française, nous avons sollicité l’analyse de Nolwenn Bühler, ancienne maître-assistante à l’Université de Neuchâtel. Elle livre son regard de spécialiste en études genres.
Nolwenn Bühler, le but de l’écriture inclusive est de gommer les inégalités. Est-ce juste, et nécessaire?
Nous sommes socialisé.e.s au travers du langage, lequel véhicule une certaine vision du monde et contribue à façonner nos relations. L’écriture inclusive soulève le problème de la masculinisation actuelle de la langue française....