Militante socialiste, membre de la dissidente Nouvelle Gauche, militante du droit à l'avortement, conseillère générale, députée au Grand Conseil, conseillère nationale, présidente du Parti socialiste local, Chaux-de-Fonnière jusqu'au bout des ongles, tricoteuse émérite, femme de dossiers, enseignante de géographie et d'éducation civique, Heidi Deneys accomplit tout cela, mais pas que cela.
Sa voix inimitable, souvent au bord du rire, s'est éteinte vendredi dernier. Son indignation tranquille, apaisée depuis qu'elle s'était définitivement retiré des combats qui l'avaient fait avancer tout au long de sa vie, ne dérangera plus personne.
Pour donner quelques jalons qui ne diront rien ou pas grand-chose sur qui elle était, il convient de signaler ses dix ans à Berne (1977-1987), où elle représenta les Neuchâtelois à la Chambre du peuple. En 1987, elle échoue à convaincre les électeurs de l'envoyer à la Chambre des cantons, où s'envolera un certain Jean Cavadini. Candidate unique de la gauche, même...