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La violence à l'école n'est pas une fatalité

La violence n'épargne pas l'école neuchâteloise. L'Etat active toute une batterie de mesures pour prévenir ce fléau. Tatout, une association, lui prête main forte.

22 juin 2011, 10:29

La violence dans les écoles neuchâteloises est une réalité sans être toutefois chronique ni dramatique. Chef du Service de l'enseignement obligatoire, Jean-Claude Marguet explique que «la violence est un sujet qui préoccupe le canton».

Le phénomène est bien présent mais se traduit rarement par des actes d'une gravité extrême. Jean-Claude Marguet estime que tout au plus «quelques élèves font l'objet d'une exclusion temporaire chaque année pour des faits de violence ou de manquements au règlement».

L'administration n'attend pas que le mal gangrène l'ensemble de la communauté scolaire pour agir et réagir. «Nous menons des actions depuis la fin des années nonante afin que l'école neuchâteloise soit un espace sûr et sécurisé. Ces mesures sont mises en place en lien avec le Centre d'accompagnement et de prévention pour les professionnels des établissements scolaires».

La batterie de mesures déployée par le Service de l'enseignement obligatoire est impressionnante. Elles impliquent de manière active et préventive toute la communauté scolaire avec le concours également de la police et du médecin scolaire». L'éclosion de la violence est ainsi de suite repérée et traitée ce qui évite sa contagion. On arrive rapidement à isoler les élèves dont le comportement est néfaste pour leurs cama-rades comme pour le climat d'apprentissage».

L'aide d'une association
Une association neuchâteloise, répondant au nom de Tatout, apporte aussi sa pierre à laprévention et à la gestion de la violence. «A quoi sert la tête»? A cette question de Manuela Boiteux, chargée de cours à Tatout, un enfant de six ans répond candidement «à donner des coups de boule».

La chargée de cours à Tatout corrige en soulignant que la tête sert à réfléchir. La violence n'est pas innée chez les petits mais l'exemple (mauvais) des grands contribue à son expression. C'est ce que l'on appelle le mimétisme. Par définition, la violence est souvent imprévisible et exige souvent une gestion dans l'urgence. Mieux vaut donc y être préparé afin de déployer les réponses adaptées et efficaces.

Acquérir de l'assurance
Ce principe de précaution explique que nombre de parents et de communes proposent à leurs enfants de profiter de l'expertise de Tatout en la matière. Maman d'une petite Lia, 5 ans, Sandra Moscatelli-Steiner, de Wavre, investit sur les cours Tatout. «Je pense qu'en tant que fille, ils peuvent lui donner de l'assurance».

Yves et Laurence Challandes, font également le déplacement au Locle pour «armer» leurs deux enfants, Numa, 4 ans et Antoine, six ans et demi. «Nous souhaitons qu'ils acquièrent les moyens de se défendre pour être à l'aise sur le chemin de l'école ou sur la cour». A Neuchâtel, le déclic pour la maman de Léane, 5 ans, est venu d'une expérience vécue dans son quartier. «Un enfant de cinq ans a demandé à ma fille de baisser sa culotte. Tatout peut l'aider en cas de conflit à réagir convenablement sans être choqué ou perturbé».

La Sagne adhère à Tatout
Les communes prennent aussi l'initiative de se rapprocher de Tatout pour offrir aux enfants les atouts à déployer en cas de confrontation avec la violence. La Tène, Cressier, Le Landeron, Cortaillod ou encore Cormon-drèche ont fait appel aux services de l'association fondée par Daphné Jaquet-Chiffelle.

A La Sagne, c'est le Conseil d'établissement scolaire qui finance les cours Tatout. «Les parents sont parfois effrayés par ce qu'ils lisent dans les journaux», relève Martine Nussbaumer reconnaissant toutefois que La Sagne est un village bien tranquille. L'enseignement de Tatout se justifie en tout cas aux yeux de Martine Nussbaumer, ne serait-ce que pour «donner de l'assurance et de la confiance aux enfants».

Davantage d'informations sur le site de l'association

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