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La sortie du non-filtré était déjà un événement

Chaque semaine, L'Express et L'Impartial plongent dans leurs archives. Nous vous proposons aujourd'hui de revenir sur une spécialité viticole neuchâteloise qui s'est imposée en janvier: le non-filtré.

11 janv. 2011, 10:00

«Le millésime 2000 sera ample, riche et bien structuré, conforme à une année exceptionnelle.» C'était déjà une tradition il y a dix ans, le troisième mercredi de janvier rime avec la mise sur le marché du blanc non filtré.

Et la production suit les goûts des consommateurs: 40 000 litres en 1994 et déjà 100 000 pour la cuvée 2000. Le non-filtré 2009 a été produit, lui, à 120 000 litres. Le chiffre 2010 sera dévoilé la semaine prochaine, lors de la désormais fameuse dégustation publique à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel.

Plus tendre et plus fruité que le chasselas traditionnel, le non-filtré attire un public jeune et féminin. Mais, comme l'écrivait la journaliste Sandra Spagnol, «il existe autant de non-filtrés que d'encaveurs...» Pour Neuchâtel, le non-filtré, tout comme l'½il-de-perdrix, est un produit phare. Il est le premier vin suisse du nouveau millésime. Ce blanc primeur, du chasselas élevé sur lie, connaît donc un joli succès. Et, contrairement à l'½il-de-perdrix, n'a, pour l'instant, pas été copié dans d'autres régions.

Aujourd'hui, 9% du chasselas neuchâtelois est vendu en non-filtré. Et l'Office des vins et des produits du terroir a réussi à en faire un rituel. Comme l'expliquait à l'époque Claude-Eric Maire, responsable des Caves du Prieuré à Cormondrèche: «Alors que la consommation de vin blanc est en baisse, le non-filtré permet, quelques mois durant, de mettre le chasselas sur le devant de la scène.» La naissance de ce vin trouble résulterait d'un accident, ou plutôt de l'impatience de certains consommateurs suite à la sécheresse de 1974...

Les archives des quotidiens neuchâtelois sont accessibles via www.arcinfo.ch/archives

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