C'est l'un des points centraux de la proposition de Conseil d'Etat neuchâtelois sur l'avenir hospitalier: changer la forme juridique qui encadre l'Hôpital neuchâtelois (HNE). Etablissement autonome de droit public, ce dernier est actuellement soumis à une loi. A l'avenir, il s'agit d'en faire une ou plusieurs sociétés anonymes (SA) de service public, relevant du Code des obligations.
Cette solution ne convient pas au Syndicat des services publics (SSP). Il l'a fait savoir dans un argumentaire envoyé aux députés, qui ne se prononceront probablement pas avant le mois d'octobre.
"Un grand danger"
"C'est une mise en garde: la société anonyme est un grand danger", souligne la syndicaliste Yasmina Produit. "En Italie, on voit bien ce que donne la gestion privée des autoroutes", dit-elle, en référence au tragique effondrement d'un viaduc à Gênes.
"La SA n'est pas conçue pour servir l'intérêt général: l'intérêt des actionnaires prend le dessus", écrit le SSP. "L'Etat doit pouvoir continuer d'intervenir directement sur le fonctionnement de l'hôpital public. Les autorités cantonales, Grand Conseil et Conseil d'Etat, sont responsables de faire fonctionner les hôpitaux publics selon une logique de santé publique".