"Plus de 130 prostituées proposent leurs services par internet aujourd'hui dans le canton, sans que l'Office de contrôle soit officiellement informé. Le marché du sexe a beaucoup évolué depuis 2006."
Mathieu Erb, secrétaire général adjoint au Département neuchâtelois de l'économie, ne le cache pas: la prostitution a changé de visage. L'époque des cabarets, où les clients se ruinaient en champagne pour obtenir les faveurs d'une danseuse, est révolue.
Le nombre de ces lieux est d'ailleurs en constante diminution. Alors qu'en parallèle, les salons de massages se multiplient, passant de 37 à 53 établissements entre 2010 et 2014.
Eviter la traite des femmes
"Les migrantes sont toujours plus nombreuses à débarquer en Suisse pour fuir la conjoncture souvent morose de leurs pays" , relate Mathieu Erb. Avec l'extension de la libre circulation aux pays d'Europe de l'Est, ces prostituées viennent principalement de Roumanie. Mais aussi d'Amérique latine, utilisant la nationalité espagnole...