«En Angola, déjà, j’aimais jouer et fabriquer avec du bois. C’est pour ça que j’ai choisi la profession de menuisier.» On sait combien il peut être difficile pour un jeune de s’engager dans un apprentissage. Mais Pedro Goncalves, lui, n’aura pas connu ces états d’âme.
Nous sommes en 1998, il a alors quinze ans. Son pays, il le quitte seul pour rejoindre des membres de sa famille établis en Suisse. Sa mère veut lui offrir la possibilité de se former en l’éloignant de la situation difficile que traverse l’Angola depuis deux décennies. «Nous vivions à Luanda, la capitale. J’avais l’âge idéal pour faire le service militaire. Comme j’étais doté d’une bonne constitution et que le pays était en pleine guerre civile, ma mère m’a envoyé chez ses frères. Mes deux frères et ma sœur vivent également ici.»
Après quelques semaines passées à La Chaux-de-Fonds chez sa sœur, il rejoint son...