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La mise aux normes des crématoires pose la question d'un regroupement

Dans le canton de Neuchâtel, deux crématoires se partagent l'incinération des défunts. Ces installations doivent être mises aux normes pour fin 2012. A la clé, un bon paquet de millions. Ne faudrait-il pas, dès lors, envisager de n'en garder en service plus qu'un, dans le Haut ou dans le Bas? La question est à l'étude.

12 janv. 2011, 10:11

Obéissant à une recommandation fédérale, le canton de Neuchâtel exige des deux communes qui exploitent un crématoire de le mettre aux normes au plus tard pour le 31 décembre 2012. A cette date, toutes les fumées émises devront être filtrées.

La Chaux-de-Fonds a d'ores et déjà décidé de procéder aux travaux nécessaires. Quant au Conseil communal de Neuchâtel, il n'a encore rien décidé, préférant lancer une étude pour déterminer s'il est opportun de transformer le four fonctionnant au cimetière de Beauregard (lire l'encadré).

La Ville de La Chaux-de-Fonds attribuera le mois prochain un mandat d'étude à un partenaire technique indépendant des fournisseurs. Le cahier des charges inclut la problématique de la filtration des fumées et celui de la récupération d'énergie. En d'autres termes, après rénovation, la chaleur produite ne sera plus perdue, mais servira à chauffer les locaux du cimetière et les serres. Le cahier des charges prévoit de conserver le four actuel qui est en parfait état et qui a bénéficié de révisions régulières et d'améliorations techniques ces dernières années.

Quoi qu'il en soit, la machine est lancée: les installations maintenues devront être aux normes. Face aux coûts très importants à charge de la Ville de Neuchâtel, cette dernière envisage comme une possibilité d'accueillir les incinérations dans ses installations rénovées. Une hypothèse écartée par La Chaux-de-Fonds.

Pas seulement parce qu'elle veut maintenir son crématoire historique en activité (lire l'encadré), mais aussi pour des raisons symboliques. «A La Chaux-de-Fonds, on ne naît plus (maternité à Neuchâtel), on ne s'y marie presque plus (état civil au Locle)... il serait vraiment regrettable que l'on ne puisse plus y mourir», lance Jean-Charles Legrix.

Pour le conseiller communal, «la mort et tout ce qui s'y rattache sont liés au sacré, il est très délicat de faire un choix en fonction uniquement de l'aspect financier. Dans un moment aussi tragique que la disparition d'un proche, la dimension humaine avec les mécanismes psychologiques sous-jacents est à prendre en compte. L'image de la ville pourrait être touchée, si nous agissons à la légère sur un thème comme celui-ci.»On l'aura compris: les réflexions en cours aboutiront sans doute au maintien des deux sites. Si telle est la volonté des citoyens, qui auront tout loisir de lancer des référendums lorsque les crédits seront votés par les législatifs. /LBY

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