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La mésaventure d'un Neuchâtelois qui a parqué sa voiture à deux reprises en zone bleue

Il est interdit de se parquer à deux reprises le matin, ou l'après-midi, dans le même secteur de zone bleue. Un automobiliste neuchâtelois l'a appris à ses dépens.

07 déc. 2014, 11:50
La police applique la loi et les décisions qui font jurisprudence.

David (appelons-le ainsi) raconte sa mésaventure: «Je me suis parqué en zone bleue vers 14h dans une rue de Serrières. Ensuite, j’ai dû partir à Colombier. Je suis revenu à Serrières, dans le même secteur, vers 16h. De retour à ma voiture, trente minutes plus tard, j’ai eu la surprise de découvrir que la police m’avait mis une amende pour changement du disque.»

David a appelé la police de la ville de Neuchâtel pour expliquer qu’il n’avait pas tourné son disque, mais qu’il était bel et bien parti, puis revenu environ une heure plus tard au même endroit. Peine perdue. Car il est interdit de se parquer deux fois le matin, ou deux fois l’après-midi, dans le même secteur de zone bleue.

La plupart des automobilistes savent que, au terme de la durée autorisée de stationnement, «on doit engager de nouveau son véhicule dans la circulation», comme le dit la loi. Elle dit aussi qu’«il est interdit de stationner une deuxième fois sur le même tronçon de route en zone bleue». Mais aucune loi ne définit le nombre de minutes ou d’heures qui doivent s’écouler entre le départ et le retour dans le même secteur.

«C’est la jurisprudence qui le dit», indique Pierre Hobi, responsable de la police de la ville de Neuchâtel. Il explique: «Le Tribunal fédéral, qui a été saisi d’un recours à ce sujet, a décrété qu’il était interdit de se parquer à deux reprises durant l’une des deux grandes périodes définies par le disque de stationnement, à savoir le matin d’une part et l’après-midi d’autre part (réd: la pause de midi et la nuit ont un statut particulier sur le disque de stationnement). C’est pour cette raison que nous procédons à des contrôles sur la demi-journée.»

Les textes de loi, la jurisprudence et la police poursuivent le même but: faire en sorte que les secteurs de zone bleue remplissent leur rôle, qui est de garantir une rotation entre les véhicules. Mais de nombreuses personnes - les pendulaires en particulier - restent parquées au même endroit et viennent tourner leur disque. Ou alors déplacent leur voiture de quelques dizaines de mètres.

«Tourner son disque? C’est un sport national à La Chaux-de-Fonds!», déplore Blaise Fivaz, chef du  Service du domaine public. Pierre Hobi confirme: «Le taux de contraventions enregistré dans certains secteurs de la ville, comme ceux des Beaux-Arts et de Serrières, est impressionnant.» Il ajoute: «Nous savons très bien que des conducteurs ont établi un budget annuel ‘‘amendes’’, l’objectif final étant de payer moins cher que la location d’une place de parc.»

Le responsable de la police de Neuchâtel rappelle que «le but de la politique communale de stationnement, c’est de favoriser les résidents, à commencer par ceux qui ont payé une redevance annuelle pour se parquer en zone bleue, ainsi que les entreprises.»

Toutes les communes font en sorte que les secteurs de zone bleue remplissent leur but.Mais les problèmes y sont plus ou moins aigus, y compris à l’intérieur même des localités. «Nous focalisons nos efforts sur les secteurs les plus utilisés par les pendulaires», indique Pierre Hobi. «Nous luttons aussi contre le phénomène», confie Blaise Fivaz. «Par exemple, nous passons une seconde fois et nous regardons si la valve du pneu est au même endroit... »

Revenons à David. Sa mésaventure, aussi rare soit-elle, est arrivée «à une personne qui n’ pas pensé mal faire. Ce monsieur ignorait simplement la loi», commente le responsable de la police de Neuchâtel. «Mais c’est une petite minorité de cas par rapport à tous ceux qui quittent leur place de stationnement et reviennent immédiatement se parquer dans le même secteur.»

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