Après l'évasion de la prison de Gorgier, puis celles de la prison de Porrentruy, la tentative d'évasion du bâtiment de la police, lundi soir à Neuchâtel (notre édition d'hier), a provoqué un petit buzz. «Prison Break, saison 4, cet été sur Canal Alpha», ironisait par exemple un internaute hier sur Facebook. Il est vrai que ça fait beaucoup de détenus qui sont parvenus à se faire la belle...
Quelques secondes seulement avant-hier, puisque le détenu a été interpellé par les policiers au moment il tentait de franchir la clôture du bâtiment. «Nous allons bien sûr nous poser un certain nombre de questions pour améliorer encore la situation», commente Pascal Lüthi, porte-parole de la Police neuchâteloise. «Mais au final, on constate que les différents obstacles et autres mesures destinés à empêcher une évasion ont tout de même permis d'éviter qu'elle se produise.»
Extrêmement déterminé
Lundi, tout s'est «joué» dans le serrage de l'unique menotte, l'autre main étant restée libre afin de permettre au détenu de fumer. Pascal Lüthi: «Il faut avoir que cet individu s'est blessé sérieusement la main en l'«arrachant» de la menotte. Est-ce que cette dernière aurait dû être serrée d'un cran supplémentaire? C'est possible. Mais au début de cette année, l'un de nos agents a été condamné pour avoir serré une menotte trop fort... Vous le constatez, il n'y a pas de réponse toute faite. En outre, nous avons eu affaire à une personne extrêmement déterminée puisque, par la suite, elle a encore sauté d'environ six mètres de hauteur. De l'autre côté du bâtiment, c'était vingt mètres... Cette personne était prête à mettre sa vie en danger pour s'évader.»
La Police neuchâteloise va examiner minutieusement le déroulement des événements. «Ils montrent que nous pouvons encore faire mieux. Mais il n'y a pas eu de dysfonctionnement.» / pho