Il n’est pas interdit de mendier dans le canton de Neuchâtel. Mais on ne peut pas le faire de façon répétée. Ou, pour reprendre l’expression figurant dans le Code pénal neuchâtelois, «tout mendiant d’habitude sera puni de l’amende». Celle-ci s’élève à 200 francs.
Cette nuance entre la mendicité dont on dira qu’elle est pratiquée dans l’urgence et celle qui est exercée de façon répétée figure dans une directive émise par Pierre Aubert, procureur général neuchâtelois. Une décision de la Cour européenne des droits humains (CEDH) «a été l’occasion de repenser à cette question», explique le magistrat.
Cette décision date du mois de janvier. La CEDH a condamné la Suisse pour l’incarcération d’une mendiante à Genève. Issue de la communauté rom, elle avait reçu en 2014 une amende de 500 francs pour...