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La lettre ouverte de Gil Stauffer à la présidente des Verts neuchâtelois ne tombe pas sous le coup de la loi

Désobligeants certes, les propos tenus par l'anti-éolien Gil Stauffer contre Clarence Chollet ne constituent pas une infraction pénale, selon le procureur Pierre Aubert, qui rejette la plainte de la présidente des Verts.

01 mai 2014, 17:29
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Sur son site internet, le rédacteur de feu la "Gazette des Pâturages" n'y allait pas de main morte, qualifiant Clarence Chollet de "marionnette" et de "petite sotte", avec des allusions graveleuses type "éolo-péripatéticienne". La présidente des Verts avait déposé une plainte pénale non seulement contre Gil Stauffer, mais aussi contre l'ingénieur et ancien député Bernard Matthey, qui avait relayé dans un courriel très largement adressé la lettre ouverte du polémiste. Elle s'était sentie insultée, "à travers des propos qui dénigrent les femmes", nous avait-elle confié.

Clarence Chollet voulait aussi éviter que le débat éolien ne se transforme en insultes gratuites. Les Verts sont en effet favorables au plan éolien du Grand Conseil, en votation le 18 mai prochain, alors que d'autres organisations de protection de la nature y sont opposées et défendent l'initiative "Avenir des crêtes, au peuple de décider".

"Pas sous le couup de la loi"

Le 25 avril, le procureur Pierre Aubert a annoncé à Clarence Chollet qu'il n'entrait pas en matière sur cette plainte. "J'estime que les faits que vous reprochez (...) ne constituent pas une plainte pénale", indique-t-il. Pierre Aubert admet que les propos tenus sur le site www.touche-pas-a-mes-cretes.ch sont "désobligeants". "Il le fait au moyen de références appuyées à la sexualité, ce qui peut choquer, mais cette manière de faire que semble apprécier son diffuseur, n'est pas susceptible de tomber sous le coup de la loi pénale." Mais "il ne vous accuse pas de faits méprisables comme aurait pu l'être, par exemple, l'assertion selon laquelle vous auriez pu être vendue à une entreprise pour en retirer un profit matériel."

Et d'ajouter que "celui qui critique un artiste, un politicien, un homme d'affaires ou un homme de l'art en tant que tel (...) ne tombe pas sous le coup des dispositions réprimant les infractions contre l'honneur."

Clarence Chollet dispose d'un délai de 10 jours pour recourir. Actuellement en vacances, elle nous a dit qu'elle prendrait sa décision d'ici là.

 

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