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La justice neuchâteloise donne raison au violeur multirécidiviste privé de soins et de sorties

Il était condamné à se soigner mais privé de thérapie depuis sept ans. Le plus ancien détenu rattaché à Neuchâtel, avec 30 ans de détention, verra son régime carcéral assoupli. Ce cas met en lumière d’importantes lacunes sur la façon de prononcer et d’appliquer les peines. Enquête.

04 juil. 2020, 05:30
Les sorties accompagnées de Charles, délinquant sexuel dangereux, pourront reprendre, mais avec grande prudence.

C’est le plus ancien détenu dépendant du canton de Neuchâtel. 52 ans, 30 ans de privation de liberté. C’est aussi un délinquant sexuel multirécidiviste. Sa situation pose problème. Aux médecins psychiatres, qui le jugent trop dangereux pour lui rendre la liberté mais hésitent à le déclarer incurable. Aux entités carcérales, qui l’estiment «ingérable» et peinent à lui trouver un régime de détention adapté. Aux instances judiciaires, partagées entre la stricte application de la loi, la protection de la société, et le respect des droits du détenu. Charles* est un cas rare en Suisse.

Internement déguisé

Après des années de procédure, Charles, actuellement détenu aux Etablissements pénitentiaires de la Plaine de l’Orbe (VD), vient d’obtenir partiellement gain de cause: la justice estime que ses conditions de détention doivent être réexaminées. Elle ordonne aussi que les sorties accompagnées du détenu soient immédiatement, mais prudemment, réinstaurées.

Dans son arrêt, l’Autorité neuchâteloise de recours...

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