Les syndicats des policiers et des pompiers neuchâtelois se sont réunis en comité de crise et ont décidé de mesures inédites, lundi soir, à Malvilliers. En cause: les négociations au point mort avec l'Etat concernant le régime de leur retraite. Ils ne tolèrent pas de voir passer l'âge de leur départ de 60 à 62 ans dès 2014, dans le cadre des mesures de recapitalisation de la caisse Prévoyance.ne.
Dès vendredi 1er novembre à 6h du matin, les employés de la police judiciaire, de la Police neuchâteloise, des SIS des Montagnes et de Neuchâtel sont appelés à "couper le robinet", c'est-à-dire à bloquer la facturation de diverses prestations.
Amendes et factures bloquées
Voici les mesures décidées: suspension des mandats de prestation aux communes; non-facturation des interventions sur fausses alarmes, des avis de sinistres et de certains avis au plaignant; grève des amendes d'ordre et des procès-verbaux (sauf en cas d'infractions graves et/ou avec notion de mise en danger); non-facturation des arrangements lors d'accidents; non-facturation de divers frais lors de l'établissement des rapports (éthylomètres et déplacements).
Les deux SIS ne factureront plus les transports ambulanciers, qui coûtent en moyenne 1000 francs par cas.
Ces mesures n'ont pas été décidées de gaieté de coeur: "C'est la première fois que les policiers et les pompiers doivent malheureusement user de ce droit pour se faire entendre par leurs employeurs", indiquent les représentants syndicaux dans un courrier adressé mardi à tous les employés concernés. "Ceci est regrettable au vu des efforts que nous sommes prêts à fournir pour autant que les employeurs y participent également."