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La filiale de Swatch Nivarox abuse-t-elle de sa position dominante?

La Commission de la concurrence (Comco) a ouvert une enquête pour une possible violation de la loi sur les cartels.

04 juin 2021, 09:33
L'usine Nivarox, à Fontaines.

La Commission de la concurrence (Comco) a ouvert une enquête préliminaire sur Nivarox, une filiale du groupe Swatch produisant des assortiments horlogers (réd: ensemble des pièces qui composent l’organe réglant, autrement dit le cœur d’une montre mécanique).

Cette procédure se «base sur le soupçon que Nivarox aurait pu abuser de sa position dominante dans le domaine des assortiments en particulier en plafonnant les quantités livrées et en augmentant les prix de manière inéquitable», a indiqué le gendarme de la concurrence au quotidien «Le Temps» dans un article publié ce vendredi 4 juin.

L’enquête préliminaire doit ainsi permettre au secrétariat de la Comco de déterminer s’il y a des indices que certains comportements de Nivarox puissent constituer une éventuelle violation de la loi sur les cartels.

Capacités de production analysées

Le groupe Swatch a confirmé avoir reçu une notification du régulateur à propos de l’ouverture d’une enquête préliminaire à ce sujet, comme le rapporte «Le Temps».

Lors de cette procédure, la Comco analysera notamment les capacités de production de la filiale du groupe biennois et sa position actuelle.

Nivarox emploie plus de 1000 collaborateurs sur différents sites de l’Arc jurassien, dans les Montagnes neuchâteloises, le Val-de-Ruz et le Vallon de Saint-Imier notamment. Avec des parts de marché pour les livraisons à des tiers estimées par la Comco à plus de 90% en 2010 (derniers chiffres disponibles), elle fournit pratiquement tous les fabricants de mouvements mécaniques concurrents du groupe dirigé par Nick Hayek.

Lors de la précédente enquête contre la filiale de Swatch ETA, clôturée l’été dernier, la Comco avait partiellement analysé le marché des assortiments. Elle en avait conclu «qu’il fallait 5 à 8 ans pour mettre en place des capacités de production correspondant à une fraction de celles de Nivarox», rappelle le quotidien.

 

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