Les obsèques des cinq victimes de la tuerie de Nantes ont eu lieu hier en présence de plusieurs centaines de personnes. Une semaine après la découverte de leurs corps, le père, principal suspect de ce drame, est toujours introuvable.
La cérémonie s'est déroulée dans l'église Saint-Félix de Nantes, où les cercueils avaient été amenés dans la matinée. Plusieurs centaines de personnes, certaines avec des fleurs à la main, se pressaient à l'entrée de cette église que la famille fréquentait régulièrement et où le plus jeune de la fratrie était enfant de chur.
De nombreux photographes et journalistes de télévision ont pris place derrière les barrières de sécurité ou dans les rues alentour, fermées à la circulation pour l'occasion.
L'inhumation est prévue demain à Noyers-sur-Serein, dans l'Yonne, berceau de la famille de la mère. Les corps de cette femme de 48 ans et de ses enfants, âgés de 13 à 20 ans, ont été découverts le 22 avril, enveloppés dans de la toile de jute et recouverts de chaux, dans une fosse sous la terrasse de la maison familiale à Nantes.
L'autopsie a montré qu'ils avaient été victimes d'une «exécution méthodique» entre les 3 et 5 avril, avec deux à trois balles chacun dans la tête ou dans la poitrine. Le père de famille, âgé de 50 ans, n'a donné aucun signe de vie depuis la découverte des corps et un mandat de recherche international a été lancé à son encontre. Il a été vu pour la dernière fois à Roquebrune-sur-Argens (sud-est) le 15 avril, dans un hôtel où il a passé la nuit seul et où il a laissé sa voiture.
Une quarantaine d'enquêteurs de la police judiciaire sont mobilisés pour le retrouver et, à ce stade, l'entendre à titre de «témoin» principal. Mais plusieurs éléments font de ce père de famille, en proie à des problèmes financiers récurrents et ayant un rapport torturé à la foi, le principal suspect du crime. / ats-afp