«Nous voulons offrir une réponse efficace à la mise en concurrence des travailleurs des deux côtés de la frontière», a expliqué ce lundi Pierluigi Fedele, secrétaire régional d'Unia Transjurane. Les deux signataires veulent souder les salariés résidents et frontaliers. On compte près de 150'000 frontaliers de St-Gingolph (VS) à Bâle.
Pour Pierluigi Fedele, l'organisation des travailleurs frontaliers et résidents dans une structure syndicale forte est le «meilleur moyen de se défendre contre la sous-enchère salariale». Il estime que le salaire des frontaliers correspond en moyenne à 84% du salaire d'un Suisse.
«Il faut que les frontaliers puissent être défendus d'une manière efficace», a renchéri Catherine Laubscher, la secrétaire régionale d'Unia Neuchâtel. Unia affirme que la stratégie patronale vise à diviser les travailleurs selon leur origine, citant la situation qui prévaut à Genève.
Accord de collaboration
L'accord de partenariat conclu entre le GTE, association forte de quelque 35'000 adhérents, et les régions frontalières à la France d'Unia, prévoit un renforcement de la collaboration en matière de politique syndicale. Il s'agit aussi d'améliorer le service des conseils dans le domaine des assurances aux frontaliers.
Le président du GTE Michel Charrat a relevé que l'organisation va mettre à la mise à disposition d'Unia des locaux pour la tenue de permanences transfrontalières. Les deux partenaires veulent aussi apporter une réponse à ce qu'il considère comme une xénophobie rampante à l'égard des frontaliers.
Unia Genève a déjà signé une même convention collaboration il y a une année.