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La colère monte chez les exclus de la réinsertion

Dans notre édition du 5 janvier, nous illustrions l’une des conséquences sur le terrain de l’absence de budget cantonal: le non-renouvellement de contrats d’insertion socioprofessionnelle (ISP). Comme d’autres institutions subventionnées par l’Etat, la Joliette est concernée. Dans cette maison gérée au Val-de-Ruz par le Centre social protestant, cinq personnes touchées ont souhaité témoigner.

12 janv. 2018, 20:14
Victimes de l'absence de budget cantonal, ils témoignent.

"C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase." Mélanie réagit ainsi à la douche froide subie en début d’année. L’annonce de but en blanc du non-renouvellement de programmes d’insertion, "nous l’avons vécue comme un gros manque de respect". A l’ère de la communication, "beaucoup se sont sentis trahis".

La Vaudruzienne observe que "certains tombent très bas, d’autres sont révoltés. C’est pas bon." Ajouté à d’autres mesures d’économies, le gel de contrats ISP "marginalise les gens; plus tard, on va le payer".

Tous redoutent un renvoi à la maison, ainsi que l’isolement et l’inactivité qui l’accompagnent. "Le cerveau ne tourne pas rond quand on ne fait rien", relève Mélanie.

"Une source de vie"

"Quand je viens ici, ça me fait du bien", dit sobrement Cindy. "Il faut être à l’heure, rendre des comptes: ça donne un cadre, une bonne structure." Thierry résume par cette formule éloquente: "C’est une source de...

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