Durant la période de semi-confinement, ils sont 334 Neuchâtelois, amis, parents ou collègues, à être décédés et pas seulement du Covid. Et les mesures sanitaires qui ont prévalu entre le 15 mars et la fin avril ont laissé beaucoup de monde sur le carreau du deuil. Présence autour de l’agonisant limitée à un ou deux membres les plus proches, interdiction de contact en raison des gestes barrières, obligation de porter le masque, parfois même des gants, une blouse et des lunettes pour accompagner sa mère ou son frère dans un dernier souffle, des funérailles limitées à cinq personnes, officiants compris… L’accompagnement, tant des proches que des expirants, a été largement bouleversé par la pandémie.
«Il y a des choses qu’on ne peut pas oublier. Des adieux derrière une vitre ou un écran… Je ne peux m’empêcher de penser que j’ai contribué à enfermer pour protéger.» Le médecin cantonal Claude-François Robert...