«On dirait que le 9 février les a attirés chez nous», sourit Marie-France Farine, la responsable de la mobilité à l’Université de Neuchâtel. Depuis la votation de 2014 contre l’immigration de masse, l’Alma mater reçoit la visite de plus en plus fréquente d’étudiants européens.
La possibilité de valider à l’étranger quelques crédits de son cursus universitaire est presque aussi jeune que le processus de Bologne est récent. L’institution neuchâteloise n’a donc pas le recul suffisant pour analyser la tendance statistique naissante, mais les chiffres sont là: en 2013-2014, 35 étudiants provenant d’universités européennes ont bénéficié des accords passés avec leur partenaire neuchâtelois. L’année suivante, ils étaient 38. Et même 54 pour l’exercice académique qui s’achève.
«Cette hausse se confirme pour la prochaine rentrée. Nous profitons du bouche-à-oreille. Quand un Européen vient chez nous, l’année suivante ce sont deux ou trois autres étudiants de la même université qui arrivent»,...