Le Dies Academicus 2016 de l'Université de Neuchâtel célébrait l'ouverture, thème choisi par la nouvelle équipe dirigeante de l'institution menée par Kilian Stoffel. Un thème décliné notamment par le recteur lui-même, l'étudiante Juliane Roncoroni et la directrice suisse d'Amnesty International Manon Schick.
Mais un autre sujet s'est invité dans les discours, davantage politique encore: les finances de l'institution et celle du canton en général. "Il sera très difficile, sinon impossible, de maintenir l'ensemble de l'offre de formation du domaine des hautes écoles auxquelles notre canton est partie prenante", a dit la conseillère d'Etat Monika Maire-Hefti, invitant le l'Alma mater à "sortir de sa zone de confort" pour "redimensionner l'offre de formation, sans en sacrifier l'essentiel".
Une discours qui succédait à celui du président du Conseil de l'Université. Antoine Grandjean a, lui, exprimé à la tribune "ses soucis" vis-à-vis de cet horizon. Fustigeant une politique de "coupes plus au moins linéaires" qui "depuis 15 ans, affaiblissent les pôles d'excellence sans résoudre les faiblesses structurelles" du canton, le président du Conseil a plaidé pour "la formation et la compétence": "l'unité et la prospérité suivront".
Tel est désormais le défi de l'équipe de Kilian Stoffel. Lequel a d'ores et déjà donné rendez-vous à auditeurs l'année prochaine pour le Dies Academicus suivant. D'ici-là, la nouvelle loi sur l'université aura passé devant le Grand Conseil et une feuille de route aura été dressée pour préciser l'avenir de l'Université de Neuchâtel.