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L'uni au secours du maïs

04 août 2009, 05:54

Des chercheurs de l'Université de Neuchâtel ont réussi par génie génétique à restaurer une défense naturelle du maïs. Il s'agit de la faculté de la plante d'envoyer un signal de détresse odorant qui attire des ennemis d'un de ses ennemis. «C'est la première fois qu'on parvient à manipuler l'émission de substances volatiles dans le but d'améliorer la protection des cultures», se réjouit Ivan Hiltpold, un des principaux coauteurs de l'étude, cité hier dans un communiqué de l'université.

A Neuchâtel, le groupe de Ted Turlings, dont fait partie Ivan Hiltpold, est connu pour avoir identifié chez le maïs la molécule responsable de l'appel à l'aide: (E)-béta-caryophyllène. Cette substance volatile est produite non seulement en cas d'attaque au niveau des feuilles, mais aussi sous terre où la plante est victime de la chrysomèle des racines du maïs, «diabrotica virgifera virgifera».

Les larves de ce coléoptère sont responsables d'énormes pertes financières en Amérique du Nord. Or le signal odorant attire des nématodes - de minuscules vers - qui pénètrent les larves de diabrotica et les infectent avec une bactérie. Celle-ci, proliférant, liquéfie les larves, et le tout nourrit les vers.

Les chercheurs neuchâtelois avaient montré que des variétés américaines de maïs n'étaient plus capables de produire la substance protectrice, perdue au terme d'un processus de sélection. Leurs collègues de l'Institut Max Planck pour l'écologie chimique à Iena (D) et de l'Université technique de Munich, cosignataires de l'étude, sont parvenus à rétablir cette propriété. /ats

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